L’Hagarde, ou la fuite en avant du système.
Le manque d’imagination et l’autisme de nos dirigeants n’ont d’égal que leur superbe dédain pour toute critique et pire, envers le simple principe de réalité.
On ne peut pas gagner tout seul.
Le jour où les zélites réaliseront que personne ne peut plus rembourser, leur fraction financière sera certes virtuellement richissime, mais condamnée par l’insolvabilité de ses anciens clients.
Et ceux-ci, réduits à la misère, n’auront d’autre choix que celui, révolutionnaire, de “voler” (légalement, avant tout : par voie d’expropriations, de nationalisations à vil prix, etc.) pour reprendre ce que la rapacité bancaire leur a dérobé.
Il sera alors trop tard pour relancer la machine.
La seule chance du système aurait été de resolvabiliser ses débiteurs, avant que la machine du crédit ne se grippe complètement – ce qui est le cas aujourd’hui.
Aucune injection pseudo-”keynésienne” (Keynes a bon dos !) de liquidités, à aucun niveau (banques, entreprises, consommateurs) ne peut plus sauver la situation, parce qu’il ne s’agit pas d’une crise de liquidités, mais de solvabilité :
http://www.europe2020.org/spip.php?article585&lang=fr
Seules des réformes progressives, tellement importantes qu’on pourrait les nommer “refondation”, seraient à même d’atténuer l’effondrement qui nous attend, en le transformant en palier acceptable :
- retour aux frontières politiques, économiques et financières, aux Etats-nations, à la souveraineté nationale pleine et entière, notamment en matière de création monétaire ;
- annulation des dettes publiques et renégociation des dettes privées (“euthanasie du rentier” sans états d’âme, si son capital n’est pas investi dans des entreprises nationales, productives de richesses réelles), nationalisation des banques ;
- dissolution ou réorientation en profondeur de tous les organismes supranationaux vecteurs des effets négatifs du libre-échange mondialisé : UE, FMI, Banque Mondiale, OMC, etc. ;
- réindustrialisation nationale à but d’autosuffisance, sinon d’autarcie, tant civile que militaire ;
- suppression des syndicats et re-création des corporations professionnelles, adaptées de celles qui existaient sous l’Ancien Régime ;
- réémigration pacifique, négociée et aidée, d’au moins 90 % des allogènes installés ou nés en Europe, vers leurs pays d’origine ;
- et d’abord, fondamentalement, le préalable à tout : virer la clique de profiteurs, de boutiquiers, de technocrates, de médiocres arrivistes, de sans-imagination, de sans-couilles qui prétend, comme L’Hagarde, nous imposer toujours plus de grisaille, toujours plus d’idéologie TINA (There Is No Alternative – il n’y a pas d’alternative), toujours plus de soumission à ses intérêts et à ses profits.
Ce qui est bien, c’est que ladite clique est en train de se virer toute seule, de se suicider dans la fuite en avant financière et économique, laquelle ne manquera pas de déboucher sur une crise politique majeure, sur un changement de monde.
Alors, son doigt levé, L’Hagarde, elle peut se l’enfoncer bien profondément où je pense.
Au moins, elle entrera en contact avec sa vraie nature.